Bob Denard. Biographie et photos du "Roi des Mercenaires"

Bob Denard (photo ci-dessous dans l'article) -Le légendaire soldat de fortune français, qui pendant des décennies a participé à des coups d'État et à des mercenaires dans toute l'Afrique et le Moyen-Orient, est décédé le 13 octobre 2007 à l'âge de 78 ans.

Sa soeur Georgette Garnier a annoncé la mort. La raison n'a pas été rapportée, mais on sait que le «roi des mercenaires» a souffert de la maladie d'Alzheimer pendant plusieurs années.

Combattant communiste

Grand homme élégant qui a inspiréFrederick Forsythe pour écrire un roman sur les soldats européens de la chance en Afrique "Dogs of War"

"C'est vrai, je n'étais pas saint", a-t-il déclaré en 1993. - En combat, c'est impossible autrement. Mais je ne serais pas là avant maintenant si j'avais fait des choses vraiment répréhensibles. "

Permission du roi

Au lieu de parler de vous en tant que mercenaireou pirate, il préférait s'appeler corsaire. «Les corsaires en France ont reçu l’autorisation écrite du roi d’attaquer des navires étrangers», at-il expliqué. "Je n'avais pas un tel permis, mais j'avais des passeports délivrés par des services spéciaux."

Ainsi, depuis le début des années 1960, il ne pouvait plusrefuser de participer au soutien ou au renversement des gouvernements dans les anciennes colonies européennes et autres zones de conflit. Apparemment, il n'avait aucune difficulté à trouver des recrues dans le monde souterrain des soldats de fortune.

Lui et ses partisans qui se sont vantés de leursurnommé les Affreux, opéré au Congo, au Yémen, en Iran, au Nigeria, au Bénin, au Tchad et en Angola, et à plusieurs reprises aux Comores, une nation insulaire située au large de la côte est de l'Afrique dans l'océan Indien.

Selon Denard, il y avait assez d'aventure et d'argent. Mais certains avaient un peu d'idéalisme. Les mercenaires avaient leur propre code d'éthique, leur propre code d'honneur. Ils n'ont jamais commis d'actes terroristes ni tué de civils innocents. Ils avaient leurs propres règles, mais les lois du pays dans lequel les mercenaires travaillaient étaient également respectées.

"Option de sauvegarde"

Bob Denard a affirmé que beaucoup de ses actionsengagés avec le consentement tacite du gouvernement français. Néanmoins, il a été jugé trois fois en France pour agissements armés illégaux, le plus récemment en juillet 2007, lorsqu'il a été condamné à un an de prison pour avoir organisé un coup d'État en 1995 aux Comores. Lors d'une autre audience, la question de savoir s'il était capable de purger cette peine devait être tranchée, mais Denard était déjà décédé.

Sur le processus, qui a commencé en 2006, à propos deil n'a pas été oublié par des amis du gouvernement. "Lorsque les services spéciaux ne sont pas en mesure de mener à bien certains types d'opérations secrètes, ils utilisent des structures parallèles", a déclaré à la Cour un ancien responsable français du renseignement. "Bob Denard était une telle sauvegarde."

La France ne l'a pas trahi. Lors d'un entretien en 1993, après que d'autres représentants de sa défense eurent pris la parole, il déclara que les règles en l'espèce étaient telles qu'aucun contrat n'était conclu. Donc, si vous êtes dans une situation où tout se retourne contre vous, c'est très utile et très touchant quand il y a des gens qui vous honorent.

Brève biographie

Bob Denard est né à Bordeaux le 7 avril 1929 sous lenommé Gilbert Bourgeaud dans la famille d'un officier de l'armée à la retraite, qui travaillera plus tard dans les colonies françaises où son fils a grandi. Adolescent, Gilbert s'est inscrit à l'école navale et est allé servir dans la marine. Il a été envoyé au Vietnam, puis en Indochine, où la France a fait de son mieux pour conserver ses possessions coloniales. Réalisant qu'il n'avait pas progressé dans sa carrière, Denard s'est rebellé. Il savait qu'il méritait plus.

Peu de temps avant de quitter le service militaire, il a passéformation aux États-Unis, où il découvre le Nouveau Monde, plus moderne, plus égalitaire et plus prospère. Grâce à ses relations aux États-Unis, Denard a obtenu un poste de gardien de sécurité dans une entreprise américaine au Maroc. En 1952, il entra au service de la police française locale.

A Casablanca, il est tombé sous l'influencegroupes extrémistes de droite et, en 1956, accusés d'avoir participé à un complot d'assassinat du Premier ministre français Pierre Mendès-France. Il a passé 14 mois en prison.

La garde au Katanga

Après sa libération, Bob Denard est rentré en France,où il travailla quelque temps comme vendeur d’accessoires de salle de bain, mais cette profession l’ennuya rapidement. En 1961, M. Camarade lui a montré une annonce dans un journal concernant le recrutement de personnel pour protéger les entreprises minières du Katanga. Quelques semaines plus tard, il était déjà au Congo, vêtu de l'uniforme d'un parachutiste. Bientôt, il dirigea un groupe hétéroclite de soldats de la fortune d'Europe et d'Afrique du Sud, participant à la guerre de guérilla dans la brousse africaine. Ici, derrière lui, la réputation du leader efficace et intrépide des mercenaires était figée.

Quand une tentative de séparer la province du Katanga deAprès l’échec de l’indépendance de la Belgique, le Congo s’est battu au Yémen, où il aurait travaillé en étroite collaboration avec les services de renseignement britanniques, comme l’a affirmé lui-même Denar.

Bob a été blessé au combat et a boité le restela vie Peu de temps après, il participa à la guerre d'indépendance du Biafra du Nigéria, qui se solda par une défaite. Dans les années 1970 et au début des années 1980, il travailla au Bénin, au Tchad et en Angola (où, selon lui, il travaillait avec la CIA).

Opération Crevettes: Bob Denard au Bénin

Le dimanche matin, le 16 janvier 1977, il a chargé90 mercenaires de la STEN ont armé des mitraillettes dans des avions de la presse dans un avion DC-7 pour prendre le pouvoir dans le petit État du Bénin, Afrique de l'Ouest.

Le plan de Denard était simple. Tout ce qu'il avait à faire était de neutraliser le président Kerek et ses partisans, en assiégeant la capitale avec un petit groupe de soldats. Plus tard, l'ordre dans le pays devait être rétabli par des troupes togolaises.

Ils se sont battus pendant 2 heures dans la capitale, Cotonou, en capturantun aéroport international et un palais présidentiel dans lequel le dictateur n'a pas été retrouvé. Pendant que les combats se déroulaient, il a quitté silencieusement son domicile et est passé à l'antenne, confirmant qu'il était en vie et appelant les citoyens béninois à résister à "l'acte monstrueux d'agression impérialiste". En conséquence, Denard s'est retiré, laissant aux combattants morts des armes, de l'équipement et, pire encore, des documents détaillant l'ensemble du plan de prise du pouvoir. Les rapatriés n’ont emmené avec eux qu’un résident de la capitale, qui a répondu à l’appel du président et est parti en armes pour défendre la souveraineté du pays, mais a renoncé à trébucher sur le commandement de Denar. L'otage semblait heureux de quitter le Bénin et sa femme.

Les familles des personnes tuées lors de l'attaque ont porté plainte devant les tribunaux français et béninois. À la maison, Denard a été condamné à 5 ans de prison et dans le pays où il a échoué, à mort.

Mais il était déjà hors de portée des deux juridictions: le Français lourdement armé dirigeait une armée de mercenaires se dirigeant vers une petite nation insulaire de l'océan Indien.

Tentative décisive

Aux Comores, Denar a remporté le plus grand succès. En 1975, il avait déjà organisé un coup d’État contre le président Ahmed Abdullah Abdereman.

Cette fois, Bob ne pouvait pas se permettre d'être patientdéfaite Plus d'un an, il passa à l'incarnation de cette entreprise - le renversement du président Sualih. Deux fois, les opérations aériennes prévues ont dû être annulées faute de soutien extérieur. Denard n'appréciait plus l'emplacement de leurs "sponsors". Mais il ne pouvait pas battre en retraite.

Après Cotonou, beaucoup se sont détournés de Denard, même son premier lieutenant a appelé le plan de transfert maritime de la côte française à Moroni sans escales intermédiaires dans des ports insensés.

Ahmed Abdullah lui a alloué un budget de 3 millions de francs. Au moment où la troisième opération était planifiée, la moitié du montant avait déjà été dépensée. Deux fois, il a embauché une équipe, payé deux fois une avance, puis pour l'échec du contrat. Abdullah et les deux autres parrains du coup d'État ne pouvaient plus se permettre de nouvelles dépenses. Denar n'avait que deux options: soit se rendre, soit investir dans l'opération tout son argent gagné au cours de ses 18 années de service en tant que mercenaire. Il a même dû établir son seul atelier de réparation automobile légitime.

Le messager d'Allah

Le coup d'Etat du 13 mai 1978 était peut-être la plus grande aventure de Bob Denard, car l'entreprise elle-même et la victoire étaient ses propres. Il a agi seul.

À Lorient, où il a acheté et cuisinéchalutier hauturier "Antineus", Denard a passé plus d’une semaine à contrôler personnellement tout jusqu’au dernier rivet de la coque. Il s’entourait de personnes fiables et expérimentées, d’amis, de plusieurs ingénieurs et membres d’équipage qui, même en mer, n’étaient pas informés du point final de la route du navire.

Denard était non seulement un gagnant, mais aussi un libérateur. La population des îles, chaque village a exprimé sa gratitude à lui. La population musulmane l'a accepté comme le messager d'Allah.

Roi des mercenaires

Bob a trouvé le deuxième appel ici: il a reconstruit les Comores, réorganisé l'administration, la police, les tribunaux, l'économie. Il pensait avoir enfin trouvé une deuxième patrie et un endroit où il pourrait passer ses derniers jours.

Dans l’intention de rester ici pour toujours, Bob Denardépousa une femme de la localité, qui devint le sixième de sa femme, dont il eut deux enfants. Il avait au moins six autres enfants issus d'autres mariages. Il s'est également converti à l'islam et a pris le nom de Said Mustafa Majub.

Bob Denard - le roi des mercenaires - créé leLes Comores, base logistique des opérations militaires au Mozambique et en Angola, ont également aidé la France à contourner l'embargo imposé à l'Afrique du Sud. Mais en 1989, Abdullah fut tué dans des circonstances peu claires et Denard, avec l'aide de parachutistes français, réussit à s'enfuir en Afrique du Sud.

Tentative de vengeance

Après avoir passé trois ans en Afrique du Sud, il est retourné àParis, où il a été condamné à une peine d'emprisonnement avec sursis pour avoir tenté de renverser le gouvernement du Bénin en 1977 et a été acquitté du chef d'accusation d'avoir organisé l'assassinat d'Abdullah. Bob Denard, dont l'autobiographie sous le titre "Corsair of the Republic" avait déjà été écrite, était prêt à démissionner.

Mais en 1995, il est à nouveau avec un petit groupeil est retourné aux Comores, mais sa tentative de prise du pouvoir a échoué et des troupes françaises ont été envoyées dans l'archipel pour rétablir l'ordre. Ce fut la dernière action de Bob Denard - un mercenaire, pour lequel il dut finalement répondre devant un tribunal plus de dix ans plus tard. À ce moment-là, il était trop malade pour assister aux audiences et parler pour lui-même.